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365 chroniques ridées depuis un bol de thé amer
5 décembre 2007

Thé CCCXXXIX

Aaaaarrrgh !
— Tu t’as brûlé, Oncle Papistasse ?

Ce n’est pas le thé ! Mais le souvenir du cauchemar qui a habité ma courte nuit.

— Raconte, Oncl’Papistass’ ! Nous te tartinons une tranche de pain grillé et nous ouvrons nos six ouïes.

Ce soir, en rentrant, je découvrais trois cent soixante-cinq commentaires au pied du bloc-notes.

— Trois cent soixante-cinq ? Et ?

Mais songez, neveux insouciants, que l’habitude m’est venue de les lire tous.

— Mais Oncl’Pap’, où se nisse donc le problème ?

Ah ! Neveux quémandeurs, c’est que je considère qu’il me faut consacrer, au bas mot, quinze secondes à la lecture de chacune de ces sympathiques observations. Et, trois cent soixante-cinq divisés par quatre, je vais devoir me plonger une heure, trente et une minutes et quinze secondes dans cette activité.

— 1 h 31 min 15 s ! C’est Mamoune qui va regarder la pendule !

Oui, famille inquisitrice, mais... je me dois d’y répondre également. Et là, même en faisant vite, je ne puis guère éviter de réserver une minute à chaque gentil message. Trois cent soixante-cinq minutes, c’est, voyez-vous, petits analphabètes aimés, six heures et cinq minutes.

— 6 h 05 minutes !

Exact, ajoutées à l’heure et ses trente et une minutes quinze secondes, voici sept heures trente-six minutes et quinze secondes absorbées par la correspondance au retour du travail.
Songez, petits ignares chéris, que je passe déjà dix heures hors de la maison pour permettre à votre tante de vous offrir de dispendieux cadeaux à martyriser autour du cadavre d’un Abies alba de belle facture !

Alors !

Dix heures au travail, sept heures trente-six minutes et quinze secondes de correspondance, ajoutons quinze minutes pour le repas du matin, autant pour le thé de dix-sept heures trente et trente minutes pour le dîner, voici :
10 h + 7 h 36 min 15 s + 15 min + 15 min + 30 min = 18 h 36 min 15 s retranchées au temps que je me donne pour écrire ma chronique du jour.

— Mais Onc’, la maîtresse d’école, avant de sombrer dans une grave dépression, nous a appris que les journées comptaient vingt-quatre heures !

Ah ! descendance inexpérimentée !
24 h - 18 h 36 min 15 s = 5 h 23 min 45 s, or j’ai un impérieux besoin de deux heures franches pour rédiger, mettre en page et poster mon billet. Voici donc ma nuit réduite à trois heures vingt-trois minutes quarante-cinq secondes.

— Et notre histoire, avant de nous endormir ?

Cruels fils de ma sœur, vous m’achevez ! Vingt-trois minutes et quarante-cinq secondes vous suffiront-elles ?

— Bien sûr, vieux tonton décati ! Nous ferons avec !

                Trois heures !
                Trois heures de sommeil paradoxal seulement.
                Et encore !
                En sacrifiant tout le sel d’une existence !

— "A qui ces discours qui montent dans la cage d’escalier jusqu’à la salle de bains ?
— Ah ! Epouse-Enfin-A-Mes-Côtés ! Je m’inventais des neveux à éduquer en attendant que le breuvage amer refroidisse. Je n’aimerais pas que nos chroniques atteignent, de mon vivant, un succès plus que confidentiel. J’y perdrais le boire, le manger, le sommeil, la raison et ton amour.
— Ai-je bien lu que tu aimerais que je caresse plus souvent ton crâne chauve ? Reste assis ! Est-ce bon ?
— Mmmmm ! Faut-il vraiment passer dix heures hors de la maison ?"

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Commentaires
P
Stances à un cambrioleur de G. Brassens :<br /> <br /> "Et pas trop de remords, d'ailleurs nous sommes quittes<br /> Après tout ne te dois-je pas une chanson"<br /> <br /> Une chronique pour ma part, merci aussi pour cela Joëlle.
L
MEA CULPA MEA CULPA MEA CULPA MEA CULPA MEA CULPA<br /> MEA CULPA MEA CULPA MEA CULPA MES CULPA MEA CULPA<br /> CHALEUREUSEMENT<br /> JOELLE
L
Caro(carito), j’ai cru comprendre que votre expérience en matière d’éducation de la gente masculine était grande. Vos garçons seraient-ils de petits diables ?<br /> <br /> Sûr, Teb, que sans Epouse-Si-Active-Qu’on-La-Croirait-Douze jamais une seule chronique n’aurait été buvable.<br /> <br /> Janeczka, des secondes de musicienne, c’est un cadeau appréciable je veillerai à en faire bon usage.<br /> <br /> Miss-Ter, tous ces comptes ! Seriez-vous apothicaire ?<br /> OULA LA<br /> <br /> Avez-vous deviné Joëlle qui était à l’origine de ce cauchemar ?<br /> <br /> Fleurdebeurre, si j’osais, je dirais que j’ai volontairement commis une erreur de calcul afin que la plus perspicace d’entre vous la débusque. Mais en ai-je vraiment commis une ?<br /> <br /> Tilu, fan des premiers jours, c’est exact, il faudra expliquer pourquoi la lassitude ne vous a pas encore gagnée !<br /> <br /> Kloëlle, saurais-je déléguer ? Et mon courrier qui plus est ? Pas sûr ! Même à des lutins !<br /> <br /> Oui, je pense à vous, lectrices, Val, je me demande même ce qui peut vous conduire chaque jour à consacrer autant de temps à suivre les non-aventures du buveur d’eau tiède.<br /> Vous le croiseriez dans la rue que vous ne le remarqueriez même pas ! ! !
V
C'est sans doute pour ça, qu'elle ne peuvent durer qu'un an, les chroniques!<br /> Avec le bouche à oreille, et tout, et tout... une année de plus et vous étiez bon pour ce planning!<br /> <br /> Et nous? Vous pensez à nous?<br /> Dix minutes à lire la chronique et les commentaires (ben oui, je suis souvent l'une des dernières...). Puis, commenter! Combien de temps, déjà? Parfois trente secondes, parfois vingt minutes! Puis revenir relire la chronique parce qu'on l'aime et qu'on veut s'en impregner. Revenir lire votre réponse le soir.<br /> Tout ça, c'est pour les jours "normaux"... car il y a aussi les soirs d'insomnie ou j'en relis des anciennes (car si on connais le sort des chroniques au 31 decembre, et si on est rassurées concernant 2008, jamais vous nous avez dit si les thés du matins resteront en accés libre aprés....). <br /> D'ailleurs, si je faisais fit des droits d'auteur, je vous les aurais volées. Copiées. Sur un CD. Pour mes soirées d'hiver.<br /> Ou même reliées. Un bouquin! Au cas ou...<br /> <br /> Il y a quelques mois, j'aurais balancé une raillerie, peut être...<br /> Maintenant non! Nous arrivons à la fin, et j'ai peur de regretter de ne pas voir avoir assez remercié pour ces bonheurs quotidiens.<br /> <br /> Merci Papistache, fou, mais fou-des-mots.<br /> Merci Epouse-muse-à-ses-cotés.<br /> <br /> (Bon, une chose de faite! J'aurai ça en moins à faire en fin de mois ;) ).<br /> <br /> Bises
K
Une secrétaire...ou des petits lutins comme le père Noël.
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