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365 chroniques ridées depuis un bol de thé amer
27 novembre 2007

Thé CCCXXXI

Le téléphone sonne.
    Banal !
        Voire !
Déjà, chez les buveurs de thé, le téléphone est encore attaché au mur !
    C’est ainsi !
        Combiné noir— pas en bakélite, tout de même— mais noir et importable.
            Qui diable, voudrait porter un téléphone, même seyant ?

Mais l’affaire n’est pas là.
Présentement, il sonne — deux voyelles trois consonnes — à 5 h 01 !

    — Epouse-Aux-Petits-Yeux, le téléphone sonne !
    — C’est ton tour de répondre, je crois !
    — Vraiment, il me semble pourtant avoir décroché le mois dernier déjà !

Mais l’affaire n’est pas là.
5 h 01 ! Qui donc souhaite entendre le son de notre voix pas encore purgée des séquelles de la nuit ?

Nous ne reconnaissons pas le doigté d’une habituée.
        Di-di-ding ! Di-di-ding ! 
— Epoux-Etourdi, tu viens de lâcher le code sur la Toile. Il en sera bientôt fini de notre isolement médiatique.
— Le code  ! Certes ! Mais pas le numéro !

                L’affaire est ailleurs.
                5 h 01 !
                Driiing ! Driiing ! Driiing !
Cette sonnerie — “pour une sonnerie, c’est une sonnerie”— ne cache pas un caractère d’urgence.                             Laissons-la s’épuiser !

    Réveillés pour réveillés, anticipons sur la confection du petit déjeuner.
    Classique, sobre, efficace, pépère !

                Vous y croyez à ce scénario ?
                                                                    Vous avez tort !

Certes le téléphone est attaché au mur. De plus tout un attirail pend à ses câbles. Un stylo dont la ficelle s’emmêle avec le cordon à spirale. Un pense-bête qui s’entortille dans la dite ficelle. Des numéros programmés, qui ne correspondent plus à aucune ligne en état de marche, complètent la panoplie du communicateur moderne.

Donc, pour l’aspect matériel, vous avez une vue satisfaisante de l’équipement du ménage.

Mais alors, le bond hors du lit d’Epouse-Aux-Mollets-De-Biche, je suis dans l’incapacité de vous le décrire.

Di-Di-Ding ! Di-Di-Ding ! ou Driiing ! Driiing ! Driiing ! Pour elle, c’est du pareil au même. (Du pareil au même ! Dit-on cela au Québec ?)
            Elle vole !

—  C’est Maman !
—  Non, c’est sûrement un faux numéro !
—  ...
—  Alors ?
— “Allô ! Jean-Claude ? C’est Mimi !” Tu avais raison ! Dis, puisque tu es réveillé, tu n’en profiterais pas pour, au choix ou dans l’ordre :
a) nettoyer la cheminée ;
b) ranger tes outils qui encombrent l’entrée du garage ;
c)  déboucher le second lavabo de la salle de bains ;
d ) revisser la crémone du volet du salon qui menace de tomber à chaque manipulation ;
e) ...

                        Vous y croyez à ce scénario ?
                                Vous avez tort !

5 h 01, le téléphone sonne.
Dans vos rêves peut-être ! Par égards pour Epouse-Dort-Sous-Sa-Couette, je prends soin de museler l’animal tous les soirs ! Il ferait beau voir qu’un article ménager gouverne notre temps de sommeil et prenne le pas sur notre souveraineté.

Ah ! Ah ! Ah !


5 h 01, le téléphone ne sonne pas. Le téléphone ne sonnera jamais.

— As-tu souvenir qu’il ait jamais voulu interrompre notre nuit ?
— Jamais !

Le téléphone ne sonne pas à 5 h 01.


— Jamais !
— As-tu souvenir qu’il ait jamais voulu interrompre notre nuit ?

Dans vos rêves peut-être ! Par égards pour Epouse-Dort-Sous-Sa-Couette, je prends soin de museler l’animal tous les soirs ! Il ferait beau voir qu’un article ménager gouverne notre temps de sommeil et prenne le pas sur notre souveraineté.

Ah ! Ah ! Ah !


            5 h 01, le téléphone sonne.
            Vous avez tort !
            Vous y croyez à ce scénario ?

—  C’est Maman !
—  Non, c’est sûrement un faux numéro !
—  ...
—  Alors ?
— “Allô ! Jean-Claude ? C’est Mimi !” Tu avais raison ! Dis, puisque tu es réveillé, tu n’en profiterais pas pour, au choix ou dans l’ordre :
a) aspirer la cheminée ;
b) ranger tes outils qui égayent l’entrée du garage ;
c)  reboucher le second lavabo de la salle de bains ;
d ) dévisser la crémone du volet du bureau qui aspire à tomber à chaque manipulation ;
e) ...

Di-Di-Ding ! Di-Di-Ding ! ou Driiing ! Driiing ! Driiing ! Pour elle, c’est du pareil au même. (Du pareil au même ! Dit-on cela en Belgique ?)
            Elle vole !

Mais alors, le bond hors du lit d’Epouse-Aux-Jarrets-De-Biche, je suis dans l’incapacité de vous le décrire.


Certes le téléphone est attaché au mur. De plus tout un attirail pend à ses câbles. Un stylo dont la ficelle s’emmêle avec le cordon à spirale. Un pense-bête qui s’entortille dans la dite ficelle. Des numéros programmés, qui ne correspondent plus à aucune ligne en état de marche, complètent la panoplie du communicateur moderne.
Donc, pour l’aspect matériel, vous avez une vue satisfaisante de l’équipement du ménage.

            Vous avez tort !
                                           Vous y croyez à ce scénario ?

    Réveillés pour réveillés, anticipons sur la confection du petit déjeuner.
    Classique, sobre, efficace, pépère !

    L’affaire est ailleurs.
                                                    5 h 01 !
                                                                        Driiing ! Driiing ! Driiing !

Cette sonnerie — “pour une sonnerie, c’est une sonnerie”— ne cache pas un caractère d’urgence. Laissons-la s’épuiser !

Nous ne reconnaissons pas le doigté d’une habituée.
Di-di-ding ! Di-di-ding ! 
— Epoux-Etourdi, tu viens de lâcher le code sur la Toile. Il en sera bientôt fini de notre isolement médiatique.
— Le code  ! Certes ! Mais pas le numéro !

        Mais l’affaire n’est pas là.
5 h 01 ! Qui donc souhaite entendre le son de notre voix pas encore purgée des séquelles de la nuit ?

— Epouse-Aux-Petits-Yeux, le téléphone sonne !
— C’est mon tour de répondre, je crois !
— Vraiment, il me semble pourtant que tu as décroché le mois dernier déjà !


    Mais l’affaire n’est pas là.
    Présentement, il sonne — deux voyelles trois consonnes — à 5 h 01 !

            Qui diable, voudrait porter un téléphone, même seyant ?
            Combiné noir, pas en bakélite, tout de même, mais noir et importable.
            C’est ainsi !
            Déjà, chez les buveurs de thé, le téléphone est encore attaché au mur !
            Voire !
            Banal !
            

Le téléphone sonne.

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Commentaires
C
Exactement... Je fus musicienne enfin si faire vibrer les timbales est une musique pour vous... (pour moi oui bien sûr). A l'époque j'avais mes deux oreilles en bon état. Maintenant je soigne celle dont l'appareil interne, nettement plus compliqué que votre téléphone, est encore en état de marche. Comme je dors en chien de fusil du côté de la bonne oreille, je n'entends rien. Niente, nothing, nichst, nada...<br /> Malheureusement cette disposition est survenue après la naissance de mes petits si bien que lors de leurs nuits écourtés, c'est épouse-vibrant-au-premier-vagissement qui se levait...<br /> <br /> Et pour Noël nous venons d'achever les pourparlers. Hom voulait une stéréo qui m'aurait été bien inutile... Du coup le père Noël a revu mon cadeau à la hausse.
A
Drôlement bien, ce drôle de billet.<br /> On croit entendre l'ECHO ECho Echo cho ho o.<br /> <br /> J'en reprendrai une tranche demain.<br /> <br /> Bonne continuation !
K
Ici bas les commentaires ont la même exquise saveur que les billets.....
P
Caro (carito) ? Vous n’avez qu’une oreille ? Quel genre de mammifère est-ce là ? Seriez-vous une musicienne non-stéréo ?<br /> <br /> <br /> Tilu, c’est que j’ai craint qu’Ekwerkwe ne soit tentée de lire — comme je lui suggérais — le billet par la fin. J’ai rusé pour qu’elle n’en perde pas le suc ! Toutefois , j’ai glissé quelques anomalies dans la copie.<br /> <br /> Janeczka ce n’était qu’un délire, pas un rêve !<br /> <br /> Teb, pas de fièvre, c’est un délire froid !<br /> <br /> Val, Je vous renvoie aux réponses faites à Teb et Janeczka.<br /> <br /> Miss-Ter, rappelez-moi de ne pas vous communiquer mes coordonnées, vous vous en voudriez de faire fuir mes songes éveillés.<br /> <br /> Ondine, j’enregistre, merci. J’attends la réponse de la Belgique.
O
Un billet du pareil au même (eh oui, on dit ça ici aussi). ;-)
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