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365 chroniques ridées depuis un bol de thé amer
26 septembre 2007

Thé CCLXIX

Mal de tête au réveil.

J’ai bien eu l’idée de séparer le mal de la tête, au lit, mais j’ai craint de me troubler et d’y laisser la tête.
Quoique ?
     A la réflexion, j’aurais pu conserver le mal et  confier la  tête à la chaleur de la couette.
        J’étais assuré de retrouver la tête à mon retour.
    Pour l’usage que j’en fais, une photocopie suffirait amplement.
D’ailleurs, je devrais un matin tenter l’expérience.

— “Oh ! Le petit Papistache a une bien mauvaise mine ce matin ! Vous ne croyez pas, Monsieur Patapin ?
— Oui, Madame Yvonne, une mine de papier mâché.
— Moi, je ne pense pas comme vous ! Il a un bon teint. Je le trouve même plutôt à mon goût.
— Oh ! Vous ! Madame Patapin ! On connaît votre penchant pour les pâtes pas trop cuites.
— Que voulez-vous insinuer, madame Yvonne ?
— Je ne dis pas ça pour vous, Monsieur Patapin !”


Quant au mal, embrouillé comme je suis, je l’aurais volontiers emporté au travail et là-bas, mille occasions de le perdre se seraient manifestées dans la journée.
Hier, j’ai bien perdu...
                                        je ne sais plus...
                                                                     où en étais-je ?

Ah oui ! Je dois assumer mon choix.
                    J’ai conservé les deux, la tête et le mal.

Mal de tête si présent, que j’ai dû renoncer à tartiner mes petits pains grillés. Je n’aurais pas su trouver le bon côté où déposer la confiture. J’ai préféré rationaliser le petit déjeuner.

J’ai tout mis ensemble dans le bol : eau, thé, confiture, pain grillé, citron, sachet, cuillère, miettes. Trois minutes au four à micro-ondes et laisser infuser un quart d’heure.

Epouse-Enfin-Pesée-Lavée-Parfumée a tout jeté sans y goûter. Pourtant je n’avais pas oublié le citron : on ne voyait que lui, à la surface du nectar.

Non, sérieusement, j’ai si mal que je serais bien incapable de démontrer le rôle du zéro, dans la numération, à un littéraire. Je ne comprends même plus le système d’ouverture d’un paquet de mouchoirs en papier.

La sagesse voudrait que je retourne au lit, mais elle a quitté la maison depuis belle lurette et l’escalier présenterait trop de dangers.

Epouse-Organisée m’a tendu un comprimé dragéifié. Je l’ai regardé. Ça allait déjà mieux.
— "Avale-le", m’a-t-elle suggéré.
Dans les coups durs, elle trouve toujours les gestes qui sauvent. Vous y auriez pensé vous ?

Dès la troisième tentative, j’ai réussi à ingérer la pastille. Ça allait encore mieux.
— "Attends un quart d’heure et tes idées redeviendront claires !"
            Excellent, vingt-cinq ans que j’attends ce moment !

— "Bois ce thé chaud. Tu es tout pâle, ça va te réchauffer !
— Comment t’y es-tu prise ?
— Pour ?
— Pour préparer cette  infusion ?
— Bois, tu ne comprendrais pas."

                    Mon épouse possède des ressources insoupçonnées.
                    Je devrais avoir plus souvent mal à la tête.
                    Ah ! Ah ! Les idées reviennent, c’est bon signe !

— "Signe, qu’il est temps de monter dans la voiture !
— Tu écoutes mes pensées maintenant ?
— J’ai vu friser tes moustaches !"

Ach ! Trahi par celles qu’on aime !

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Commentaires
V
Moi aussi je prefere les hommes sans barbe ni moustache. Trop de virilité j'aime pas trop...<br /> Enfin, au toucher...<br /> Mon chéri à moi porte autre chose, non identifié... un truc court entre les deux :D !
C
Merci les filles...<br /> Il y a une chose que j'aime chez les barbus, c'est gratouiller doucement leur barbe... et leur claquer des bises sur les joues, car contrairement à ce que l'on pourrait croire, c'est tout doux... Reste que je préfère les hommes sans barbe ni moustache... Rahhh, les femmes !
P
Je ne connaissais pas ce texte. Mais, à ma décharge, disons que je suis un barbu plus qu'un moustachu.<br /> Même rasé (ce qui fut rarissime) je reste barbu.<br /> Je me pense barbu.<br /> Je me rêve barbu.<br /> Je me projette barbu.<br /> J'ai essayé la moustache seule. <br /> Elle a épousé tous les volumes ; je suis revenu, toujours, à la barbe.<br /> D'ailleurs tous les hommes sont barbus, seule la longueur du poil diffère et la périodicité de la tonte.<br /> Quant au texte de Maupassant, signalons quand même que Vercingétorix était glabre, ce qu'on semblait ignorer au XIXe siècle.
V
J'ai aussi été lire ce texte.<br /> Je ne connaissais pas non plus.<br /> Certains passages m'ont beaucoup amusée. :D <br /> <br /> Merci Claire.
T
@ claire.... Merci pour ce texte...je ne conaissais pas , il est extra...
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