Thé CXVII
Mais... Mais... Vous n'avez pas lu le post-it ?
Celui que j’ai collé, sur l’écran de l’ordinateur ?
Je l'ai rédigé à la hâte, tôt ce matin.
Il disait (il dit toujours, je l'ai sous les yeux !) :
“Je suis au jardin, de petites nouvelles réclament des soins vitaux.”
Perspicace-Experte-En-Technologie-Informatique me l'a même fait déplacer au prétexte que, collé sur l'écran face au clavier, peu de lectrices, même expertes en rébus abscons, parviendraient à en saisir le contenu. Alors ne croyez pas que je l’aie retourné, le post-it ne colle que d’un côté !
J’ai recopié mon avertissement au dos du petit carré jaune et j’ai également ajouté en le centrant avec application : Aux bons soins de Canalblog !
Je me devais à ces chères petites. Si j’avais attendu la fin de l’après-midi elles se seraient tant affaiblies que leur survie aurait été compromise.
Au frais, installées au creux d’un journal humide, elles ont attendu toute la nuit que je les repique. Hier soir, l’obscurité aurait rendue imprécise l’opération.
La terre, trop sèche pour un avril, demandait une petite préparation. Il n’y eut point de billet de 6 h 01 et voilà que je découvre, de retour au bercail, quelques billets émouvants.
Papistache tes lectrices s’étioleraient donc elles aussi faute d’attention ?
Tu irrigues tes plantules et tu laisses se tarir ta prose matutinale.
A qui devras-tu donc désormais accorder la priorité, celles qui s’abreuvent à ta plume ou celles dont s’abreuve ta plume ?