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365 chroniques ridées depuis un bol de thé amer
2 février 2007

Thé XXXIII

A mon insu et fort souvent, Pâquerette aimait se blottir contre moi.

- “Mais ? Comment es-tu arrivée là ?
Je ne t’ai pas vue grimper sur mes genoux !”

Bonheur ! Bonheurs !

Eh bien, entre les bols, ce matin, de petits intrus.
- “Mais ! Comment êtes-vous arrivés là ?
Je ne vous ai pas vus vous glisser sur la table !

Bonheur ? Bonheurs ?

- “Sautillante-Amie, serait-ce toi qui aurait garni la table de ces maigres intrus au froment ?

- Nenni, nenni, Croustillant-Compagnon. Tu sais combien je réfrène mes envies de ces italiens trésors gourmands.”

Au bas mot, une quarantaine de ces petits pains très-cuits qui servirent, dit-on, de remède à un certain prince de Savoie.

Dolce Vita !

Salive tant que tu peux lecteur indigné. Ce poison est si irrésistible qu’aucune résolution ne peut venir à bout de la fringale apéritive qui s’empare de celui qui porte à sa dent ce long bâtonnet fragile.

Ni Sautillante-Amie, ni Croustillant-Compagnon, oncques ne surent résister à l’appel d’une botte de Gressins.

Il n’y en a plus !

Disparus avant que d’avoir avoué le mystère de leur apparition.

Hier soir, le lampadaire répugnait à éclairer l’extrémité du chemin qui mène au garage. Un fanal à la main, j’attendais le retour de Sautillante-Amie qui s’était allée donner, en compagnie de partenaires déterminées, d’amples et virtuoses acrobaties volontaires. J’étais seul. Je ralentissais la chute de la nuit. Un feu follet apparut d’entre les buis ; je m’écartai pour lui céder le passage.

Le farfadet qui le chevauchait aura-t-il  voulu me remercier de ce geste en déposant entre nos deux bols cette poignée de Gressins ?

Si Sautillante-Amie avait croisé sa route, nul doute que nous aurions, ce matin, beurré de gras croissants et que nos bols de thé se seraient couverts de multiples yeux lipidineux.

Pâquerette, Farfadet, Farfadette, Pâqueret ; d’où ces Gressins ? D’où ?

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Commentaires
C
Surout ne jamais chercher à savoir l'origine d'une surprise, ça gâche le plaisir. Un peu comme de s'émerveiller à un tour de magie, lorsqu'on connait le truc, le tour perd de son charme... Juste profiter. Mais l'homme est curieux de nature, il faut qu'il sache
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