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365 chroniques ridées depuis un bol de thé amer
31 décembre 2007

Thé CCCLXV

    Éclairer la cuisine.
    Une lampe qui se mire à la surface des bols.
    Allumer la radio.
            Repérer la table.
            Sortir deux bols,
            deux cuillères,
            deux pots de confiture.
                        Couper six à huit tartines,
                        les placer dans le grille-pain,
                        le mettre en marche.
                                    Sortir quatre grammes de thé noir.
                                    Tirer un litre d’eau,
                                    le verser dans une bouilloire.
                                    Placer celle-ci sur une résistance électrique,
                                   Tourner l’interrupteur sur la position maximale.

Déposer une soucoupe pour recueillir les cadavres des petits sachets sacrifiés.
Sortir du réfrigérateur un citron en partie pressé.
Surveiller la cuisson des tartines.
Guetter le sifflet de l’amie joufflue.
Tourner l’interrupteur de la plaque électrique.
                    Sortir le sachet de thé de son enveloppe,
                    le déposer dans le bol.
                    Remplir les bols d’eau.
                   
                            Tirer à soi deux chaises.

                            Laisser infuser trois minutes.
                            Tremper ses tartines recouvertes de confiture dans l’infusion.

Ôter le sachet et
regarder d’un œil désabusé le trajet des gouttes jusqu’à la soucoupe.

                                    Boire sans se brûler.

                                    Reposer le bol.
                                    Trouver une éponge humide pour essuyer la table.

— “Et les miettes ? Qu’est-ce que j’en fais ?”


        Une poubelle, un sac en plastique.

        Une pendule qui rythme les étapes.
        Un balai.
        Une pelle à poussières.
        Un évier.
        Une dose de produit moussant.
        Un filet d’eau.
        Un égouttoir.
        Un essuie-mains.


Et tu as l’espoir de tenir le coup pendant trois cent soixante-cinq jours avec un matériau si réduit ?
Sérieusement, qui penses-tu intéresser avec ça ?


Fin



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Commentaires
T
Hé... je passe aussi chaque fois que je fais mon tour de blogs.....<br /> Mais chuuuttttt... Papistache se repose, il a dit ..<br /> Si on l'embête il ne se reposera pas .....<br /> Une bise quand même en passant
K
Moi aussi je reviens...il y a l'automatisme de la souris qui clique sur le lien...il y a l'espoir de découvrir un ailleurs.
V
Oh, Tilu, qu'il est emouvant, ton commentaire!<br /> <br /> Moi je fais comme si elles étaient toujours là, les chroniques. J'ai essayé de me raisonner. J'ai supprimé le lien de mes favoris. <br /> <br /> Mais non! Je reviens quand même !
M
Je n'aime pas non plus le mot "Fin".... N'oubliez pas de nous tenir au courant si vous reprenez un blog un de ces jours !... au moins par e-mail pour celles qui n'ont pas ou plus !..; de blogs ....
T
Je le savais... bien sur que je le savais...depuis le debut ,je le savais.....<br /> alors j'ai fui..je suis partie loin de mon ordi pendant 4 jours...je me suis dit , c'est pas vrai, tout en sachant que c'était vrai...l'art de fuir la réalité.... je suis rentrée hier soir... et voilà...c'est arrivé.... le mot fin est ecrit , gravé.....<br /> Alors que dire?...que je suis un peu désemparée pour trouver tous les mots qui pourraient traduire l'émotion, les émotions rencontrées cette année tout au long de ce blog et autour aussi... Douceur , tendresse, humanité, poésie, malice, humour, joie, peine, inquiétude, chaleur, écoute, échange, art d'écrire, de dire, de traduire, complicité, jeu, amour des mots, des chiffres, respect, admiration parfois, amitié...<br /> Mon dieu ,que c'est peu de chose c'est quelques mots pour essayer de traduire le remue-ménage ressenti dans mon ti moi tout le long de ces lectures et relectures et rerelectures....<br /> Alors merci, Papistache...merci pour tout ça... et pour le reste, ce que je ne traduirai jamais par des mots parce que c'est impossible, parce qu'il n'y a pas de mots pour traduire ça....<br /> Merci Mamoune aussi.... parce qu'on a bien compris que Mamoune et Papistache ne font qu'un...<br /> Merci et au plaisir de vous retrouver bientôt , au fil de vos mots...... <br /> Vous revenez, n'est-ce pas?<br /> Je vous embrasse...
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