Thé CCCLVIII

Nous avions vu l’animal, planant couci-couça, dans la maison.
Vol coquin.
Vol touchant.

— "Basta ! avions-nous dit, la saison commandant,
(la moins chic pour un si riquiqui animal )
laissons-lui, à sa façon, fournir son vol final."

Un animal à six bras — si jamais animal porta six fois cinq doigts — au nom fort commun.
A trois ans, tout gamin osa, cinq ou six fois, la voyant sur un coucou, un iris ou un dahlia

(nous disons “la” car l’animal archi-connu
fut toujours pourvu d’un substantif non viril,
"ladybird", pour nos amis Anglais)

la chanson dont il paraît vain d’avoir, noir sur blanc, un duplicata aujourd’hui.

Mais survint l’instant où l’ami

—  chacun aura compris qu’il s’agissait
du grand goulu partisan d’infusions sans lait ni adjuvant adoucissant —

conclut, sur l’avis d’Amour-Mon-Fol-Amour-Jamais-Las   

— Amour qu’il maria voici tantôt vingt-huit ans
(ajoutons un an pour un calcul plus savant) — 

qu’il lui fallait, sans sursis, au brouillon, ourdir un synopsis pour son “post” matutinal.

( “Post” ? Tout public gamin, dix à vingt-huit ans,
aura compris sans traduction, Lol ! lol ! mdr ! )

Las, l’animal volant, fourbu, avait choisi pour tarmac un contact capital à la narration.

AZ...RTYUIOP !

Fournir son brouillon, sans  l’adjoint si commun dans l’argot (issu du latin) d’Allais, Marot ou Hugo, fatigua tant l’humain, trop complaisant, qu’il faillit  fuir sa mission avant la fin.

Un doigt brutal n’aplatira pas un si mini-animal !
                                                                                        Non !
                                                                                                    Fou qui croirait ça !

Son mug froid,

— la potion avait disparu tôt —

son giron gargouillant car l’infusion transitait

(voir son cours d‘initiation aux S.V.T.),

Papinocchio alla donc dormir pour, au matin, voir la solution à choisir.



— Ron Zzzz ! Ron Zzzz ! Ron Zzzz !

Ajout matutinal au post :

                    L’animal ( aux six mains ) a dormi sans mouvoir d’un poil.
                    Toujours assoupi là.
                    Z à son flan puis R tout autant.

Sauf à vouloir sa mort, qui dira son nom commun ?
Pour savoir, sans trop languir, nous divulguons son nom latin,  fort troublant : Chilocorus bipustulatus.

Voilà qui suffira !
A vous, à moi aussi !

Prions pour qu’à midi Ladybird ait fini son gros dodo.

S’il (l'animal) quittait alors son nid d’occasion, nous jouirions donc du confort qui nous manqua tant avant aujourd’hui ! Non ?

Comments

[kloelle]

JOYEUX NOEL !!!!!

[papistache]

Coccinelle, demoiselle, bête à Bon Dieu
Coccinelle, demoiselle, vole vers les cieux

Petit point rouge
elle bouge
petit point blanc
elle attend
petit point noir
Coccinelle, au revoir.

Ecrire cette ritournelle sans utiliser la lettre "E".
J'ai bien fait d'attendre qu'elle sorte de sa léthargie la ladybird !

[tilu]

impressionnée ..je suis!!!...
Le prochain post?.... Sans voyelle du tout....
Vous parlez gallois Papistache?...

[kloelle]

La grande classe !!!!!
Je ne me lasse pas de le relire celui-là.

[Loïs de Murphy]

Zut j'ai fait le même commentaire que Claire, ça m'apprendra à poster avant de lire les commentaires des autres !