Thé CCLXXI
Halluciné au regard vitreux d’écrivaillon forcené
Fol esprit que tourmente son pari déraisonnable
Dingue gageure de composer plus de cent billets déments
Dingo, plus aujourd’hui qu’hier et historique aliéné
Cinoque simplet pourtant pas interné
Maboul, chacun le reconnaît déséquilibré
Toqué de ses thés matutinaux, il en devient marteau
Inconscient des dégâts engendrés authentique toc-toc
Timbré tout autant qu’un malade insensé
Schizophrène tourmenté aux pensées paranoïaques
Braque glouton irrémédiablement sonné
Détraqué par l’eau chaude à l’esprit tout toqué
Excentrique extraterrestre au cerveau tamponné
Avertin furieux menaçant l’ordre, complètement cinglé
Louftingue à sa table rivé pour écrire ces pensums marteaux
Loufoque buveur d’eau tiède, Mesdames, votre ami est cintré
Toute la nuit, un petit terme — trois graphèmes pas plus — m’a couru par la tête.
Je l’ai sur le bout de la langue et il me refuse les honneurs d’apparaître sur le papier que je tends à mon insomnie.
Tant pis, vous en serez pour vos frais !
J’aime autant avoir perdu un mot de trois lettres plutôt que la raison.
Il s’agissait de qualifier cet original qui, depuis neuf mois, s’obstine à pondre une tartine à partir d’un bol de thé.
Si je le croisais, j’aurais envie de crier, mais j’attendrais qu’il ait le dos tourné :
"Ce type est totalement..."
Oui, mais voilà, impossible de mettre à sa place ce petit vocable qui manque ce matin pour clore ma chronique.