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365 chroniques ridées depuis un bol de thé amer
27 juillet 2007

Thé CCVII

Vendredi matin,
réjouissant vendredi matin,
qu'as-tu livré comme illuminations
à ton chroniqueur ?
Fasse que le soleil procure de l'ombre
à ceux qui portent un chapeau !


Trois petits pieds de tomates sur un rebord de fenêtre.
Quatre cm³ de terre.
                                        Sèche.
                                                        Sèche.
Chétives sèches tomates !

Pâquerette possède des doigts d’or.
                                                                Jaunes !
                                                                                Pas verts !

Les tomates se chuchotent d’une voix faible :
— “ Il est là. Nous avons bien fait d’attendre avant de cesser la lutte. Papistache est arrivé. Nous avions bien compris.”

Lèvres collées à la faïence du bol, leurs pensées s’immiscent en moi. Eh bien ! Je jouerai les sauveurs encore une fois !

— Comment Pâquerette, 29°C à l’ombre, ce jour, sur ce rebord de fenêtre et tu négliges l’arrosage de ces trois dés à coudre ?
— Je n’y pense pas toujours !

Une année, pour les vacances, tu étais grande déjà, nous t’avions confié le soin des plantes. Tu t’en étais souvenue la veille de notre retour. Tu avais crains pour le noisetier tortueux dont les feuilles tourmentées t’avaient fait redouter le pire. Tu le voyais pour la première fois !

Et ces amis risque-tout qui confient, à Humphrey et toi, leurs plantes d’appartement. Tes doigts sont d’or et pas de chlorophylle !

Je peux m’approcher des plus grandes merveilles construites de la main de l’homme, si dans un creux du pavé survit une plantule anémiée, c’est elle qui m’émouvra le plus.

C’est de famille ! Maman-Ma-Maman n’a jamais été à l’aise en visitant des châteaux. Longtemps, trop longtemps, accablée à faire des ménages, elle mesure les proportions d’une Galerie des Glaces à l’aune du travail à accomplir pour en chasser les poussières.

La voix des tomates s’est tue. Leurs dernières forces toutes concentrées dans ce principe vital qui les a fait m’attendre.
Je ne parle aucune langue étrangère ; je communique tomate, ficus, menthe poivrée.

Ces trois petits pieds survivront-ils ?
        De la terre.
                De l’eau.
                        Quelques ondes animales.
                                Un peu de mon sang.

Toute la maisonnée dort encore.
Bain de pied salvateur pour les hôtes verts du lieu.

Quelle popularité sous ces tropiques ! Je tairai les compliments qui fusent par les stomates béants. J’ai pratiqué les gestes des derniers secours. Que le règne chlorophyllien obtienne le droit de vote et je suis élu, à mon corps défendant, député végétal !

Trois petits pieds de tomates sur un rebord de fenêtre. Mes espoirs sont ténus.
Ah ! Je hais les vacances !

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Commentaires
V
Urgentiste!<br /> Medecin urgentiste des plantes, Papistache!<br /> J'adore ces billets qui me rappèlent mon grand-père (je l'ai déjà dit? je radote comme lui, alors...)<br /> <br /> Papistache a la main (les mains) verte(s).<br /> Paquerette a les doigts dorés. <br /> <br /> Mince!<br /> Moi je n'ai ni la main verte ni des doigts d'or.<br /> Malgré tout je fais des efforts. Je maintiens en vie trois plantes vertes depuis deux années! Bel exploit! <br /> <br /> Continuez, Papistache, les plantes ont besoin de vous!!!
C
Comme le thé, il faut que le soleils soit bien dosé. En vous souhaitant à tous deux qu'il soit juste comme il faut, ni trop fort, ni trop doux.<br /> bisous
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