Thé CLXXIII
– Tu es en forme ?
– En forme de quoi ?
Si la question se pose, c’est que la réponse n’est pas évidente.
Quelle est la forme du Papistache ?
Question subsidiaire : Se déforme-t-il ? Si oui, dans quelles circonstances ?
Allons glaner quelques indices dans les petits déjeuners précédents.
– “Je suis moulu.”
Donc le Papistache serait : céréale, sel, poivre ou épice !
Si céréale, alors sésame.
Si sel, de l’Atlantique, séché par grand vent.
Si poivre, trop sage pour la vinaigrette.
Si épice, muscade ou cannelle.
D’autres auraient pu lire :
– “Je suis raide comme un manche à balai.”
Donc, l’animal ne serait pas très souple. Si pas très souple alors il ne devrait guère se déformer.
Voyons l’effet de l’eau chaude !
Soit un Papistache de 0,75 quintal qui entre, sec, sous la douche, comment expliquer que mouillé il ne pèse plus que 0,745 quintal ?
Des trois états de la matière, quel est celui qui lui convient le mieux ?
– Tu es lourd, Papistache ! État solide.
– L’ami se coule sous la couette ! État liquide.
– L’aïeul évaporé oublie son rendez-vous ! État gazeux !
C’est donc à un être polymorphe que nous avons affaire. Si l’on ajoute qu’il se sublime par l’Écriture, (la sublimation c’est le passage direct de la phase solide à la phase gazeuse en ignorant la phase liquide) on aura fait le portrait de l’oiseau.
En bref, à défaut de l’avoir cernée, on conclura que ce samedi, le Papistache la tient, sa forme.
Souhaitons qu’il ne la perde pas, encore que, vu son aptitude à changer d’état, il pourra toujours épouser celles de sa compagne.