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365 chroniques ridées depuis un bol de thé amer
22 juin 2007

Thé CLXXII

– Alors, c’est entendu ! Tu ne t’oublies pas sur ton clavier !
– Comme si ! Voyons ! Serais-je incontinent ? Sur le clavier ?
– Je vois que nous nous sommes compris !
– Compris. Promis. Je poste à 6 h 01 et j’éteins le dévoreur de temps.

C’est qu’Epouse-Nomade s’offre une sortie exceptionnelle plus que matutinale. Je serais encore seul à gérer mon organisation ce vendredi. Et je me dois d’être ponctuel, et je me dois de ne pas m’égarer sur la toile qui “pègue”, et je me dois de clore à l’heure toute camaraderie virtuelle, et je me dois de restreindre ma boulimie littéraire, et je me dois d’honorer mon poste (de travail) de ma présence effective au moment attendu. Et je me dois...

Epouse-Nomade part tôt, rentrera tard !

Elle ne téléphonera pas pour s’assurer que son pâle époux a bien envoyé son billet dans le temps imparti. Elle sait qu’il aura respecté ses engagements, même si elle craint qu’il oublie, en cours, de respirer ou de cligner des yeux. Tant qu’il ne tourne pas de l’œil !

Oh ! Une petite aventure survenue hier !

Le Papistache venait de réveiller l’ordinateur qui, vieil animal, prenait son temps à l’allumage. L’ordi gîte à l’étage, précision pas inutile.
En attendant que les logiciels prissent leur place, le propriétaire du pseudo qui rime avec “peau de vache” décida de suivre un tirage de lettres au jeu d’Armand Jammot.

Emporté par la frénésie du plateau, il s’attarda à jouer un petit “Compte est bon”.
A ce moment, un pas, qui se voulait assourdi, se manifesta dans l’escalier. Le Papi ne bougea pas. Le rendez-vous de son épouse avait été annulé ; elle rentrait plus tôt et voulait le surprendre. "Laissons-la jouer", pensa-t-il !

    Le pas étouffé  s’approcha du petit bureau.
    L’aïeul allait faire l’étonné.

                Oh ! Peuchère !
                L’étonné ! Il ne le joua pas.
                C’était un homme qui s’avançait.
                Un parfait inconnu.
                La peau brûlée par le soleil.

– "J’ai sonné, dit-il. Personne n’a répondu. (C’était plausible, la sonnette a fondu son fusible) J’ai frappé, dit-il. Personne n’a répondu. (Là, le Papistache douta un peu !) J’ai ouvert. je suis entré. J’ai enfilé l’escalier (A pas de loup ! Sans se faire entendre !) Il y a une maison à vendre dans le quartier ? interrogea-t-il. Je me demandais si c’était celle-là ! (Oh ! La ficelle, qu’elle était grosse !)

Je laisse choir le passé simple et je poursuis la narration...

Je me le suis raccompagné au portail. Il ne s’est pas démonté, il a développé son histoire de maison à vendre qu’on lui avait conseillé d’aller visiter. Il s’est excusé du dérangement. Il m’a broyé les os de la main droite. Pas malin, le bonhomme ! Il aurait déménagé le rez-de-chaussée que je n’aurais rien entendu. De l’inconvénient de trop bien isoler ses plafonds.

Bon, dorénavant, je conseille à Epouse-Précieuse de s’enfermer à clé quand elle se trouve à l’étage et elle m’ordonne de ne plus laisser la maison ouverte à tous les vents.

Oh ! Pécaïre !
Le bloc-notes des 365 chroniques autour d’une tasse de thé amer aurait pu, suite à cette intrusion, devenir orphelin.

Allez, que je pense à fermer porte d’entrée et portail en sortant.
L’heure approche.
Une promesse est une promesse !

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Commentaires
P
Au gré de mon existence je me suis convaincu qu'il n'existait que trois sortes d'hommes :<br /> ceux qui ont peur avant le combat,<br /> ceux qui ont peur pendant le combat,<br /> ceux qui ont peur après le combat.<br /> <br /> Je serais plutôt de la troisième espèce.<br /> Inconvénient : ça dure plus longtemps !<br /> Avantage : Epouse-Attentive peut déployer ses talents consolateurs.<br /> Bémol : Ce brancaci n'était pas agressif pour un centime (même d'euro).<br /> <br /> Pour le Provençal, je dirai peut-être, un jour, le massif des Maures où s'enfoncent quelques grosses racines d'Epouse-Migrante-par-Amour.
V
Merci Tilu!<br /> C'est trés joli en tous cas. Les mots chantent, je trouve. On est loin des patois normands....
T
Pour les normands....<br /> Les trois premières phrases doivent vous être accessibles...<br /> mais la suite:<br /> " Pour votre voleur, heureusement que c'était un "pas dégourdi", et je trouve qu'avec vous il est bien tombé, Il aurait pu tomber sur un excité qui lui casse la tête ou sur un fou qui lui mette un coup de pied au derrière... Il devait avoir un grain pour rentrer chez vous comme s'il était chez lui.... Quel malpoli, culotté!<br /> Mon dieu! heureusement qu'il ne s'est pas énervé et qu'il ne vous a pas assomé, ho là là!<br /> Attention à vous, Papistache, on tient à notre raconteur d'histoire nous!<br /> eh bien! quelle angoisse!<br /> <br /> bon , dit comme ça , evidemment ça change tout.... mais c'est comme ça qu'elle parle la France d'en bas, des alentours de Marseille... :-)
V
Oui Sylvie, c'est presque illisible pour les pauvres normandes que nous sommes ! Une autre langue, vraiment!<br /> <br /> Papistache, vous avez eu beaucoup de chance en effet... maintenant vous saurez qu'il est nécéssaire de fermer les portes à clefs. <br /> <br /> Avez vous eu peur? Vous ne le mentionnez pas!
R
mais où j'suis tombée moi ?<br /> parlent pas bien la france !<br /> <br /> quelle histoire,,,, si plaisemment contée !
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