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365 chroniques ridées depuis un bol de thé amer
29 mai 2007

Thé CXLVIII

Sur une aire d’autoroute.
Une petite boisson chaude issue d’un thermos, comme au temps d’avant.
Les deux mains autour de la tasse, pour se réchauffer vu qu’on est en mai,  qu’il neige dans les Alpes et que Guéret frissonne.
C’était dimanche !

                Une table.
            Deux bancs.
        Un buisson.
    Une pelouse.
Et de curieux petits layons tous parallèles et perpendiculaires au buisson.
    Pas la coulée d’un lièvre.         Trop petits.
        Pas la trace d’un reptile.         Trop rectiligne.
            Pas le passage d’un sanglier.         Sur une aire d’autoroute !

Pâquerette remarque un mouvement rapide.         Une souris !
Elle est sortie.         Elle est rentrée à reculons !
Pâquerette est sûre d’elle.
                                           Elle a de bons yeux ; à l’arrêt précédent elle avait vu un escargot en mouvement qui se dirigeait vers nous !
    C’est une preuve.

Epouse-Aux-Epaules-Carrées remarque un mouvement rapide.         Une souris !
Elle est sortie.         Elle est rentrée à reculons !
Epouse-Aux-Epaules-Carrées est sûre d’elle !

Le Papistache n’a rien vu mais ces layons s’expliqueraient par le passage fréquent de ce rongeur en quête de miettes abandonnées par les clients du restaurant fort étoilé (surtout la nuit).

                Mais quand même !   
                Que ce rongeur, nous ayant vu, se soit manifesté deux fois !
                C’est une marque de familiarité peu commune.
                Et ce mouvement de marche arrière.
                N’a t-il pas fait demi-tour plutôt ?
                Non ! les dames sont affirmatives.
                Le rongeur a reculé.

Le Papistache décide de tenter une expérience. Il dépose à vingt centimètres du buisson, sur le layon le plus profond, une chips apéritive.
Des chips au petit déjeuner ?
Non pas. Une chips orpheline, rescapée du pique-nique de samedi, qui cherchait à se rendre utile.

Une chips salée pour tenter un rongeur des champs ! Certains ne craignent pas la déconfiture.

La souris allait tenter une troisième sortie, se sachant observée ?
Et tout ça pour une rondelle de pomme de terre grillée trop grasse !

Personne n’y croyait.

Nous eûmes tous tort.

A peine une minute de guet et le mulot s’approche du légume frit, le flaire, décide que l’aubaine est trop bonne, s’empare de l’appât et disparaît à reculons vers son repaire.         Chapeau !

Ne nous dénoncez pas aux responsables des autoroutes du sud de la France si leur clinique vétérinaire se remplissait soudain de patientes atteintes de cholestérol. Nous manquions de pommes ou de noix et nous n’avons pas osé  proposer au petit animal de goûter au thé en sachet.

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Commentaires
T
D'aprés moi , les souris d'autoroute ont bien d'autres aliments bizarres à leur menu... Genre: bonbons sucés, barres chocolatées écrasées, reste de salade de riz, fond de coca-cola... c'est ce pour quoi elles sont là, si prés des hommes , peu farouches, et....bien grassouillettes.. :-)
C
dans certaines villes on demande de ne pas nourrir les pigeons... Crois-tu qu'on va désormais demander aux touristes de ne pas nourrir les souris sur les aires d'autoroute
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