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365 chroniques ridées depuis un bol de thé amer
19 mars 2007

Thé LXXVIII

Depuis que le clavier de l’ordinateur a remplacé le stylo qui m’a longtemps servi à coucher sur le papier des inepties éparses, force est de constater que l’objet “scripteur” a maintenu sa présence sur le bureau informatisé.

De ma place, sans bouger la tête, je dénombre, posés près de ma main droite :

Deux crayons à papier (appelés ailleurs crayons de bois) l’un vert et l’autre rouge ; (Ils sont tête-bêche, comme aiment à faire les chevaux, le vert, plus court que le rouge.)
Deux stylos à bille verts ;
Un feutre rouge ;
Un stylo à bille bleu ;
Une pince à linge en bois ;
Encore un crayon à papier vert ;
Et un second stylo à bille bleu, exactement semblable au premier.

Trois centimètres plus loin, dans un verre :
Un stylo à bille vert :
Un stylo à quatre couleurs :
Un feutre rouge à pointe fine :
Et un autre crayon à papier, pointe en haut.

Tous ces objets, devenus inutiles, mais qui furent si longtemps indispensables !

Alors, de temps en temps, pour les sortir de leur ennui, je les invite à une petite fête.

Celui-ci gribouillera le verso d’une convocation pendant une conversation téléphonique.

Et le crayon qu’on mâchouille pour donner à l’inspiration le temps de s’installer ! Car, j’ai bien tenté de mâchouiller le clavier ! Mais cela provoque des lombalgies assez désagréables.

Et quand mâchouiller devient  un euphémisme ! Au collège j’usais toujours mes outils par le haut. C’était une compétition. L’écriture se chargeait de vider le tube d’encre et mes dents raccourcissait le corps du stylo à bille. Combien de fois me suis-je retrouvé la langue bleuie ! Castor, vainqueur par K.O. !

Facile de comprendre pourquoi aujourd’hui mes dents semblent avoir été limées par quelque officier SS épris de normalisation.

Mais le must, et je conseille à tous de l’éviter, c’est de se saisir de celui-là, qui touillera le contenu d’un bol matutinal, bien que non sucré, par exemple. Quel intérêt alors de brasser son thé si aucun morceau de sucre n’attend qu’on accélère sa dissolution ?

Un souvenir machinal de l‘époque, révolue depuis longtemps, où je croyais qu‘il fallait sucrer son café pour l‘apprécier ! Je le buvais ainsi mais je ne l’aimais pas. Le jour où, pris en défaut de sucre, je dus boire un café sans, je découvris la saveur que j’allai longtemps apprécier.

Maintenant, j’ai cessé de boire du café.
Il m’a semblé que je devais choisir un bouc émissaire pour lui faire payer certaines affections que je tairai.

J’ai conservé le thé.
Jusqu’à quand ? 

- Grand-Touilleur-Universel ? As-tu vu qu'il avait neigé cette nuit ?

- Par la petite cuillère du grand Café ! Je me suis levé si tôt que j'ai craint de t'éveiller en ouvrant les volets ! Que j'aille réchauffer les petites fleurs avant qu'elles ne gèlent !

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