Thé XXX
Tôt arrachés au sommeil.
Sonnerie du téléphone !
Hardie Zébulon saute à bas du lit conjugal !
- “Ma mère !”
J’achève de sursauter qu’elle est déjà de retour. Le téléphone gîte hors de la chambre !
- “Faux numéro ! Ambiance très bruyante, à moins que Maman n’ait passé la nuit au poste, ce qui reste encore assez improbable, c’est la seule hypothèse que je retienne. Rendors-toi, aimable complice ! Le Tiii-dii-diiip (Hardie Zébulon est meilleure que moi en onomatopées contemporaines) du radio-réveil n’est pas pour tout de suite.”
Et si je profitais de ce temps, volé au sommeil, pour :
- peindre le stylobate ;
- ou faire une lessive ;
- ou ranger mon bureau ;
- ou retrouver le courrier perdu de samedi (Mais non voyons, ça c’est déjà fait !) ;
- ou extraire les cerneaux des noix, si gentiment offertes, mais dont la coque est si épaisse qu’outre y passer des heures on n’obtient que de la purée de noix remplie d’esquilles indigestes ;
- ou nettoyer le portail qui se couvre d’algues ;
- ou changer le bouton de la sonnette dont les débris désespèrent les visites ;
- ou cirer mes chaussures...
Cirer mes chaussures ? !
Je m’étais donc rendormi et cet affreux cauchemar vient me rappeler à la réalité.
- Tiii-dii-diiip !
Citron, eau frémissante, cuillères, etc. Et un petit déjeuner, un !
Pour deux, le petit déjeuner ! Por favor ! Duo.