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365 chroniques ridées depuis un bol de thé amer
13 décembre 2007

Thé CCCXLVII

            Impératif.
            Ne pas faire verser de larmes.
            Epouse-Au-Cœur-Saillant aspire aux repos des fêtes de Noël.
            Une petite émotion et elle chavire, se noie dans son bol de thé vert.

                        Ne pas tirer sur la corde.
                            Sortir les paillettes,
                                les guirlandes,
                                    les cheveux d’ange
                                        et les bougies qui sentent si bon quand on les souffle.

Hier soir, elle a tourné comme une éprouvée à la recherche d’un document à poster jeudi, ce matin donc. Elle, le parangon de l’ordre et de l’archivage !

— "C’est grave docteur ?
— Non, un peu de repos et elle repartira comme en 14. "

Dans sept ans on est en 14. Vous imaginez ? Moi pas !
— "Qu’est-ce que tu fais en 14-18 ?
— Bof ! Années sabbatiques !"

Grand-père, repose-toi, je t’appellerai quand il sera l’heure !


Pas de vague !
Pas de remous !
Rien qui fâche !
Un sourire !
Un mot !


— "Tu me trouverais ce fichu document, j’en respirerais mieux !
— A quoi ressemble-t-il ?
— A rien ! Une feuille, deux, trois... j’ai oublié !"

            Rien ? C’est dans mes cordes !
            Rien dans les mains !
            Rien dans le bol !
            Rien dans les poches ! Si ! Une bille.
            Une bille ?
                            Malheureux, tu veux semer la discorde ! Jette-la par la fenêtre.
            Ding !
            Ouvre d’abord la fenêtre, idiot !
            Pardon !
            Oh ! C’est tout blanc !

                                        Le blanc ! C’est bien, ça ! Presque du rien !
                                        Parler du givre.
                                        Ben, j’y vois goutte, il fait encore nuit.
                                        Imagine, tu peux faire ça !

                                                Imaginer ? C’est dans mes cordes !
                                                Rien dans la nuit.
                                                Rien dans la tête.
                                                    Qui rime avec arrête !
                                                J’arrête !

— "Pousse-toi, tu gênes dans le passage !"

    Je repars.
        Rien dire !
            Rien faire !
                Rien penser !
                Penser ?
A propos, ne devais-je point penser à effectuer quelque chose d’inhabituel avant de partir ce matin ? Épouse-Omnisciente ton opinion ?

— "Grommelle, grommelle, grommelle, grommelle...
— Je vais chercher seul !
— Pendant que tu cherches, si tu poses la patte sur mon document !
— Celui qui ne ressemble à rien ?
— Celui-là !"

Du blanc ! Rien !
Du noir ! Rien !
Du gris !
Je vais faire du gris.

Coloré.
Du gris coloré !
C’est joli, le gris coloré.


        Mais, il ne s’agit pas de faire mais de trouver.
        Trouver du gris ?
        Chercher du gris.
        Attendre du gris.

                    Oublie le gris !
                    Son iris est  bleu, cerné de sombre.
                    Oublie le gris coloré.
                    C’est un ordre !
                    Pléonasme, un ordre impératif !

Elle, le chantre du rangement !
Elle qui mériterait, du Mérite, l’ordre !
Perdre  un document !
Moi qui mériterait, de l’Ordre, le conseil !
Promu chevalier de l’ordre des faux Frères prêcheurs.
Me charger de mettre la main sur un papier dont je n’ai jamais vu la couleur.

J’aimerais autant boire un thé glacé dans le givre en attendant la levée du jour.

La photographie !
La photographie de dimanche prochain !

— "Épouse-Toi-Qui-Sais-Tout, dis-moi ! Saurais-tu où j’ai posé l’appareil photo après que j’ai tenté de capturer une mésange en vol ?

— La dernière fois que je l’ai vu, il tenait en équilibre sur un barreau de l’échelle, près de la fenêtre où s’entassent tes outils. Il doit guetter le moment où le plafond de la cuisine fera pâlir celui de la chapelle Sixtine.

— Mille grâces ! Tu as recouvré une partie de tes capacités. Ton précieux parchemin enluminé t’attend, sur ton bureau, dans moins d’une demi-heure. Trois clics rapides et la voiture va s’élancer à la reconquête de ta suprématie. Tu ne pouvais défaillir longtemps. Où as-tu dit pour l’appareil photo ?"

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Commentaires
C
Papistache, j'ai retrouvé ma CB... <br /> dans mon porte-monnaie.
T
Ah, je savais bien que quelqu'une aussi sympatique ne pouvait qu'avoir quelque racine Vosgienne....<br /> Moi, j'y suis née... à Epinal...<br /> Et j'habite maintenant un village de 1200 âmes, à 8 km, au "pays des Navets"... les jardiniers comprendront .....
P
Tilu, le Perche est loin de la mer, les cauris sont rares et chers ; en revanche l’argile abonde dans notre sous-sol, nous recourons bien au troc chaque fois que possible mais parfois il nous faut user de monnaie. Les billes d’argile, en effet nous permettent ces transactions nécessaires.<br /> Bien vu, Tilu ! Si vous veniez un jour, chez nous, pensez au change à la frontière !<br /> <br /> Miss-Ter, j’ai mis du bleu. Si l’œil d’Épouse-Au-Regard-De-Ciel est bien azur je vous assure qu'elle en possède deux. N’était-ce pas suffisant ? Les miens sont pers !<br /> <br /> Janeczka, une harmonie de gris colorés, comment traduiriez-vous cela sur votre harpe à mille cordes ?<br /> <br /> Claire peut-être n’avez-vous qu’une conception théorique du désordre ?<br /> Je suis persuadé qu’à l’ouverture votre bibliothèque est parfaitement rangée. Non ?<br /> <br /> Caro (carito) si je retrouve votre sommeil je vous l’envoie promis. Si vous voyez un facteur écroulé dans un fossé c’est que c’est lui qui vous apporte votre bien. En attendant, cherchez un peu, ce document ne doit pas être bien loin.<br /> <br /> Givrée ? Teb ? Comme les oranges ? <br /> Allons, allons, les Vosges, ses plages, son micro-climat, ses alizés... tout cela ne serait que sornettes ?<br /> Le papa de Mamoune était originaire d’Epinal, sa famille, restée sur place, remplirait un TGV!<br /> <br /> Oui, Kloëlle, ce serait merveilleux que les prochaines années 14-18 éclipsent en délices le douloureux souvenir des précédentes.<br /> <br /> Val, il faut bien laisser aux mouchoirs le temps de sécher. Ce billet vous a plu, tant mieux, et puis, je me suis engagé à ne plus faire pleurer. Si je pouvais, j’essaierai encore de faire pleurer de rire, mais ce n’est pas facile, à moins de me rendre ridicule. Ça marche bien en général. <br /> Nous prenons vos bisous, Mamoune et moi.
V
J'aime beaucoup de billet.<br /> Quand on le lit plusieurs fois, il est encore meilleur :D .<br /> <br /> On a réellement l'impression, parfois, de regarder derriere le trou de la serrure.<br /> <br /> Bonne journée, Papistache-qui-gène-dans-le-passage et Epouse-vous-qui-savez-tout.<br /> <br /> Bisous (Je peux? C'est bientôt la fin...)
K
"Qu’est-ce que tu fais en 14-18 ?<br /> Voilà un beau sujet.<br /> <br /> Mille grâces, en ordre et en désordre, comme toujours.
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