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365 chroniques ridées depuis un bol de thé amer
11 décembre 2007

Thé CCCXLV

        La pluie fit gonfler les volets.
        T’as dû hier les raboter.
        Les raboter, les pieds bottés.

        La pluie avait mouillé tes pieds,
        Bien que bottés de caoutchouc.
        Tiens ! que fait là cette rim’ en “ou” ?

        Tu m’avais dit : Ne rime qu’en “É” !
        Mais pas ganté, juste botté !
        Rabot en main, volet bouffi !

        Ah ! Non ! Je ne rime pas en “i’ !
        Volèrent copeaux des volets bleus.
        C’en est trop de tes rimes, mon vieux !

        Achève ta menuiserie,
        Ramasse  ta quincaillerie !
        Graisse les gonds, plie l’établi !

        La pluie fit gonfler les volets,
        On n’pouvait plus les refermer,
        Les vieux volets de bois gonflés.

        T’as dû de nuit y travailler,
       Quand tu voulais pondr’un billet.
        Le vent du nord soufflait glacé.

        Clairs copeaux des volets bleus,
        Au jardinet sont dispersés,
        Le vent du nord en fit un jeu.

        T’aurais dû tes gants enfiler,
        Tes mains sont bleues et tremblent un peu
        L’onglée t’aurais pas attrapée !


        Tu as pris froid, quitte tes bottes,
        Trouées aussi ! Mais quelle idée
        De travailler, les pieds trempés.

        Pieds mal chaussés, nus sous la flotte,
        Buveur de thé, prends une calotte,
        Que ça te serve de leçon !

        Tu t’es conduit comme un melon !
        Voilà tu tousses et tu grelottes !
        Tu as pris froid à tes menottes,

        A tes arpions et tes guibolles
        La gorge te gratte, c’est pas de bol
        Je t’avais dit : Achète des grolles,

        Neuves et seyantes pour bricoler !
        Tu m’avais dit : “J’vais y songer !”
        Fallait d’viner que les volets

        Allaient gonfler encor’ c’tt’ année.
        Allez Papi, t’es pardonné.
        J’t’ai fait un thé bien parfumé !

        Thé aux pétales de cerisier,
        Infusé à soixante degrés.
        Viens dans mes bras te réchauffer.

        Tu as trouvé c’que tu voulais.
        Thé thé thé thé ! Thé thé thé thé !
        Thé thé thé thé ! Thé thé thé thé  !

        Tes doigts gourds sur le clavier,
        Se sont perclus, se sont grippés.
        Moi ton épouse, j’t’ai remplacé.

        Un p’tit billet vous est livré,
        Le volet bleu en est l’sujet.
        Chang’ment de style vous excus’rez.

        Il a trouvé ce qu’il  voulait.
        Thé thé thé thé ! Thé thé thé thé !
        Thé thé thé thé ! Thé thé thé thé  !

        Epouse-Tendrement-Enlacée
        Pour l’réchauffer j’l’ai embrassé
        Le grand benêt semble apprécier !


Le grand benêt semble apprécier.

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Commentaires
K
Ce serait chouette....
J
Tu m'accompagnes au piano, Kloelle? :)
K
Janeczka pourrait nous faire la musique....lol
V
Pardonnez moi Papistache parce que j'ai peché.<br /> <br /> Mais... des eloges sur vos billets, vous en avez déjà plein et...<br /> si j'en faisais tous les jours (seuls des compliments me viennent à l'esprit quand je lis les billets) vous me prendriez, à force, pour une folle, une intoxiquée de chroniques!<br /> <br /> Alors, pour eviter que mes eloges sans fin vous effraient, je copie...<br /> <br /> Bises
P
Caro(carito), qui vous a fait croire qu’Épouse-Poétesse avait une existence légale. N’est-elle pas qu’une créature virtuelle ? Une entente aussi harmonieuse ne relève-t-elle pas du fantasme ? Deux plumes sous le même toit ?<br /> <br /> Casa, vous avez été entendue ! <br /> Vous devriez faire des vœux bien plus souvent !<br /> <br /> Joëlle, quelle diversité dans l’immensité du monde, n’est-il pas ?<br /> <br /> Le commentaire le plus court de Tilu ? Un autre ! Un autre !<br /> <br /> Janeczka, si je mets un scaphandre pour changer les fenêtre d’un sous-marin, pourrais-je entrer dans la marine belge ?<br /> <br /> Teb, il fallait trouver une solution pour fermer les volets. Qu’auriez-vous fait ?<br /> <br /> Val, n’auriez-vous pas copié votre commentaire par-dessus l’épaule de la petite Tilu ?<br /> <br /> Miss-Ter, là-dessus vous me sciez !<br /> Mais j’suis ravi qu’vous appréciez !<br /> <br /> Ondine, vous le feriez ?<br /> Avec Tilu comme chef de chœur ?
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