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365 chroniques ridées depuis un bol de thé amer
24 novembre 2007

Thé CCCXXVIII

Air froid.
Baisse la tête ! Les soliveaux risqueraient de meurtrir ton crâne de peau.
Epouse-Ordonnée a procédé, jadis, à l’archivage des vieux disques vinyles.

— "Dans un carton, à gauche du chapeau de sorcière, derrière la boîte  où reposent les magazines de bricolage !"

Ce ne peut être que celui-là !
    Un genou en terre.
        Le plancher du grenier est propre.
            Malgré mon pantalon, je sens le froid des lattes en franchir l’étoffe pourtant épaisse.

Je pose mon bol.


                    Exact.
                    Ils sont là.
                    Rangés comme jamais.
                    En attente du jugement dernier.

                    Mes deux mains recherchent la pochette attendue
                    Tous ces souvenirs !
                        Tous ces chanteurs !
                                Tous ces ...

Pas d’attendrissement exagéré, une pochette t’intéresse, prends-en deux !

— "J’ai retrouvé le disque  !
— Formidouble ! As-tu remis le carton en place ?"

J’ai dû gravir les marches du grenier, une seconde fois, pour remettre le carton à sa place. Des fois que les chauves-souris ne reconnaîtraient pas leur domaine !

— "Dépose-donc, en passant, ton bol dans le lave-vaisselle !"

                                                                                        Le bol ?
                                                                                            Oublié !
                                                                                                Je connais le chemin !

Face A, Face B.
A l’heure du piratage des œuvres musicales, ressortir un vieux disque noir, te range illico au rang des vieilles choses, mais, tu aimes tant être flatté que tu en rajoutes bien un petit peu, non ? Si !

J’en parlais la semaine passée. Un air oublié est revenu aux lèvres d’Epouse-Guillerette. J’avais gardé le souvenir du titre de l’album.

Paroles de femme. Mannick.


Bon, pour les paroles, pas de chance, le texte n’est pas joint à la pochette. L’appareil qui lisait les 33 tours n’a pas survécu au déménagement et tous mes efforts pour faire entrer la galette réglisse dans le lecteur de CD de l’ordinateur sont restés vains.

                    Dérisoires,
                                        risibles,
                                                            mais vains !

Restent les titres !
Face A :                                                                         Face B :
Je viens du fond de mon enfance 2’18”            Je m’en vais 3’48”
Je t’aime 3’13”                                                     De quel Bleu 2’30”
Quand j’étais petite fille 3’16”                           Toi ou moi 2’41”
Goûte-moi ce soleil 2’40”                                   Ai-je vraiment le mal de toi 3’24”
Berceuse pour un enfant à naître 3’16”           Je t’ai guetté mon corps 2’50”

Paroles et musique de Marie-Annick Rétif.

Qui faudrait-il que je corrompe pour obtenir une cassette copiée sur ce disque probablement fort grésillant ?

Une cassette ?

Une cassette ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !

                 Riez  !
                             Riez !

Si vous pouviez voir nos artères, à mes frères de maternelle et moi, elles sont plus vieilles que le moindre lecteur de cassettes et nous sommes encore nombreux à vouloir notre place au soleil garder !

Et puis tant pis, usez vos poumons, Epouse-Rajeunie sifflote pour moi de bien nostalgiques airs. Gardez votre cassette !

Je vais de ce pas, lui montrer mon trésor, elle me jouera bien un petit concert. Tiens, je vais me resservir une tasse de thé, le contenu du bol était décidément trop froid !

— "N’as-tu pas écrit que tu sortais deux disques du carton ?
— Si fait, si fait ! Mais, là, nous possédons l’accès à une interprétation toute contemporaine. Merveille de la science informatique.
— De Catherine Leforestier ? Chanté par Tilu !
— Exact, la pochette où Catherine est coiffée comme tu le fus pour tes vingt ans !

Le pays de ton corps !

—  Mets le lien !
—  Je sais pas faire ! Je sais pas faire ! Je sais pas faire ! Pas faire !
— C’est pas grave ! Je sais les mots qui consolent ! Viens !"

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Commentaires
C
Nenni, je n'en ai pas envie, malgré les quoique de l'existence, il ya des jours appétissants comme vos phrases chantonnantes dont je suis gourmande... <br /> <br /> Un de mes oncles, médecin sudaméricain, un grand homme pour les siens était mort. Chaque année, sa nombreuse descendance se réunissait (7 enfants) pour un grand repas. J'ai l'image de l'arrivée du gâteau gigantesque recouvert de crème et des rires...
P
Caro (carito), je connais une personne de 80 automnes qui abuse de l'introduction suivante :<br /> <br /> Si je meurs un jour...<br /> <br /> Autant dire qu'elle ne croit pas la chose possible !<br /> <br /> Quant à votre perspective, c'est affligeant combien les gens qui nous aiment manquent singulièrement d'humour quelque fois.<br /> <br /> Eh ! Ne partez pas, nos n'avons pas encore vraiment fait connaissance !
P
Merci Val de compléter mon éducation.<br /> <br /> Et quel tact de ne pas relever mon erreur pour "lapsus calami" !<br /> <br /> Je note dans un coin de ma mémoire : "lapsus clavis".<br /> <br /> Pour le CD, c'est très généreux, mais je ne désespère pas de faire une copie sur cassette qui gratte un peu. Un souvenir ne doit pas sentir trop le neuf.<br /> Sinon, bien vu, je n'ai pas de compte "chose pâle" ou autre, mais... je suis bien devenu ingénieur du son ! Alors !
V
Merci Papistache!<br /> J'ai cherché, et mon ami wikipédia penche plutôt pour des "Lapsus Clavis".<br /> <br /> C'est gentil de me donner matière à faire ce genre de recherches ;) ! <br /> <br /> Bon, et puis, si vous voulez ce CD et que vous n'avez pas de comptes ebay et paypal, et que, en creer c'est long, dîtes le moi, je le commande et je le fais arriver chez vous.<br /> <br /> Je me suis déjà payée avec tous ces mots appris ici (et encore, je ne parle pas du plaisir procuré par les chroniques).
C
une mise en bière....<br /> <br /> Je me rappelle un temps proche en fait où ceux que j'aimais avaient peur pour moi... je glisse à hom-de-ma-vie... "si je meurs, j'ai mis un enveloppe dans le tiroir et s'il teplaît amusez vous... si je pars... Vous mettrez cette chanson rester de Julien Clerc http://www.fnacmusic.com/album/46debca2-ecd8-498b-ba2f-dd26d1feaae9.aspx<br /> Hom-de-ma-vie n'a pas aimé cette perpective...
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