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365 chroniques ridées depuis un bol de thé amer
18 janvier 2007

Thé XVIII

Tant d'énergie, au sortir du lit, que l'eau jaillit sous pression du bec de la bouilloire. Son ventre distendu aurait dû me laisser présager un accouchement difficile.

Pour limiter les dégâts des eaux, réflexe imbécile, qui projette une myriade de flaques fumantes sur la table encombrée.

Mais ce matin restera un matin faste.

Epargnées les rondelles de pain grillé.

Epargnées les serviettes enroulées.

Epargnées les confitures, les lunettes, épargné le vide-poches, épargné le guide des spectacles, épargné le courrier urgent que je procrastine élégamment, épargnée encore la liste des commissions et puis aussi le bol d'Amievéloce. 

Le bol d'Amievéloce !
C'était lui que je visais.

Heureusement la bouilloire attendait des jumeaux, Amievéloce n'en saura rien. Déjà l'éponge a terminé son petit déjeuner. La table brille juste un peu.

J'ouvre la fenêtre.

Amievéloce pensera que la rosée matutinale s'est invitée à notre table.

En revanche, trempés les 88 cm² (0,0088 m²) de l'enveloppe gentiment dépliée du sachet de thé  [NATURAL SOURCE OF ANTIOXIDANTS] ; 88 cm² sur lesquels je transcris quelques bribes de mes nuits.

Trempés, détrempés, plus un cm² de sec.

Mon billet est à l'eau.

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